Ier Festival International de Théâtre et de Danse Tribueñe à Madrid

Du 30 septembre au 29 octobre 2017

   Irina Kouberskaia, codirectrice avec Hugo Perez de la Pica, du Teatro Tribueñe à Madrid, donne le coup d’envoi du nouvel événement théâtral de Madrid, Festival International de Théâtre et de Danse. Pendant un mois le Teatro Tribueñe devient un espace multiculturel où se croiseront diverses formes, styles, esthétiques et langages scéniques : théâtre dramatique, danse, théâtre d’objets, cirque et magie.  Dans sa première édition le Festival du Teatro Tribueñe, présentant 8 spectacles de 7 compagnies de 5 pays, offre un petit panorama des travaux et des recherches théâtrales singulières d’artistes et de compagnies jusqu’à présent peu connus en Espagne. Le Festival s’ouvre avec El embrujado (L’ensorcelé) de Valle Inclan, un des auteurs fétiches d’Irina Kouberskaia, spectacle qui faisait partie de son « marathon » de cinq pièces de Valle Inclan qu’elle a présenté en mars dernier au Circulo de Bellas Artes de Madrid.

El embrujado

       Ildebrando Biribo, le dernier Cyrano (1er octobre) de la compagnie franco-espagnole El gato negro, création de Emmanuel Vacca, mise en scène par Inaki Rikarte, est l’histoire du souffleur du Théâtre Saint-Martin à Paris, mort dans son trou de souffleur en 1897 à la fin de la première mondiale de Cyrano de Bergerac de Rostand.  Personnage de théâtre par excellence, Ildebrando Biribo revient sur scène pour raconter sa vie, sa passion pour le théâtre, ses improvisations, ses trous de mémoire et sa mort.
Après cet émouvant hommage au théâtre vient (les 6,7, 8 octobre) Le fumiste de la compagnie française DonDavel. Ce spectacle qui fusionne théâtre d’objets, cirque et magie, s’articule sur le thème de la construction des souvenirs qui font partie de la mémoire de chacun de nous, qui est en même temps une métaphore du processus de création. Le protagoniste du spectacle avec humour, créant des images poétiques, manipule des objets simples, bouteilles, verres qui finissent par accéder à une vie propre.

Ildebrando Biribo

       La compagnie italienne de danse In.Da.co. danse company présente We-men, création collective (les 14 et 15 octobre). Un spectacle basé sur les relations entre l’individu et le groupe dans lequel cinq danseurs interprètent les relations entre les hommes et les femmes dans diverses situations en relevant leurs différences et leurs points communs.  Deux grands classiques modernes sont à l’affiche du festival : Un tramway nommé désir de Tennessee Williams (du 19 au 22 octobre) interprété en anglais par la compagnie The Madrid Players et Huis clos de Sartre (26,27 octobre) par la compagnie Agathe Alexis.  Depuis deux ans une étroite collaboration s’est développée entre le Teatro Tribueñe et le Théâtre de l’Atalante à Paris qui a reçu l’année dernière Paseillo, création de Hugo Perez de la Pica. Dans sa proposition scénique de Huis clos Alain Barsacq va à l’essentiel de la pièce sartrienne basée sur la conception tragique du philosophe de l’existence humaine.

Dionysos

        Le Festival s’achèvera avec deux spectacles (28,29 octobre) Dionysos aut et El fabuloso mundo de la tia Betty (Le monde fabuleux de la tante Betty) de Aldo El-Jatib, par la compagnie argentine El rayo misterioso, établie à Rosario qui, depuis 1994, mène avec son groupe Laboratorio un travail théâtral basé sur l’investigation du langage scénique corporel et sur les références aux mythes grecs, fondateurs de la civilisation occidentale.  Dans Dionysos aut Aldo El-Jatib, directeur de la compagnie, traite sur le mode du rituel théâtral, de la problématique de l’inconscient collectif de la société qui fonde sa dynamique de comportement sur le mensonge, la cruauté et la mort.
       Un festival différent qui ne se moule pas dans les tendances à la mode avec leurs clichés, mais qui cherche à montrer la diversité des regards sur le monde et des pratiques scéniques

Information sur le site du théâtre

Crédit photo : Teatro Tribueñe