Après la première période de confinement sévère, en mai la culture a pu renaitre. Les bars, les terrasses ont pu ouvrir avec des règles précises de restriction du nombre des consommateurs. Les cultes ont aussi pu reprendre avec une limitation de 30% des pratiquants. Les théâtres, les musées, les cinémas, l’opéra ont réouvert avec des règles se sécurités qui sont bien suivies par le public. Comment ca marche?

Les billets pris à l’avance permettent de choisir un siège avec les deux latéraux libres, pour les personnes seules, deux ou plusieurs sièges pour les couples ou les familles. Mais avec toujours un siège libre de chaque côté. On est prié d’arriver assez à l’avance pour éviter les attroupements à l’entrée.

 Prise de température à l’entrée et gel disponible.

Pour rejoindre votre siège, s’il est au milieu du rang vous devez tourner le dos à ceux qui sont déjà installés. Le masque se garde pendant toute la représentation.

Sur scène les chœurs et figurants portent des masque de tissus.

Le programme est disponible avec un code QRS pour éviter les manipulations de papier.

Les salles sont désinfectées avant chaque représentation.

La sortie se fait dans l’ordre, les ouvreuses dirigent la sortie en indiquant les rangs qui sortent afin d’éviter les regroupements.

Le Festival Surge Madrid a ainsi pu présenter 43 spectacles avec toutes les précautions nécessaires. L’opéra et la zarzuela suivent ce même protocole ainsi que les cinémas.

L’Opéra Teatro Real avait programmé Un ballo in maschera de Verdi. Les musiciens portaient des masques de protection et les instruments à vent étaient séparés par un écran transparent. Le chœur portait aussi des masques en tissu qui ne changent pas les voix.  Les spectateurs du paradis ayant acheté leurs billets bien avant les restrictions se trouvaient assis les uns à côté des autres alors qu’au parterre, les places ayant été achetées après les restrictions respectaient les nouveaux critères. Le paradis est devenu un poulailler, cris, remarques, applaudissements intempestifs. Bref la représentation a été arrêtée au bout d’une heure. Les autres représentations de l’opéra  ont eu lieu et  les spectateurs  du poulailler ont été déplacés pour mettre les distances de sécurité entre les fauteuils.   Ceux qui ne pouvaient pas changer les dates  ont  été remboursés.

Les musées vont avec une tranche horaire sur votre ticket d’entrée afin de contrôler le nombre de visiteurs. Les cinémas suivent le même protocole que les salles de spectacles.

Les discothèques peuvent ouvrir, avec fermeture pour le couvre feu à minuit, mais on ne peut pas y danser, juste consommer.

Le gouvernement a promis de compenser les pertes de recettes.

Moyennant ces règles simples et bien suivies, la culture renait et il ne semble pas que la fréquentation des théâtres, musées, etc. ait augmenté les contagions.

Cela nous donne une bouffée d’air, de rêve et de plaisir.