Le grand plasticien et chorégraphe Jan Fabre, accusé de « violence, harcèlement ou harcèlement sexuel au travail et d’un attentat à la pudeur par des danseuses au sein de sa compagnie » , a été condamné vendredi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Anvers. Le 25 mars 2022, au premier jour du procès, l’artiste flamand, rattrapé par la vague #MeToo en 2018, avait été dépeint, dans les témoignages de plusieurs danseuses, comme un homme tyrannique lors des répétitions, humiliant régulièrement ses collaboratrices et ayant même pratiqué sur certaines d’entre elles un chantage à caractère sexuel. Plusieurs victimes présumées ont raconté des séances photo à caractère érotique dirigées par le chorégraphe, sous le « faux prétexte » d’une publication dans une revue artistique. Certaines séances se terminaient par des rapports sexuels.
La condamnation est assortie d’un sursis à exécution pour une durée de cinq ans, période pendant laquelle Jan Fabre est privé de ses droits civiques, selon une copie du jugement transmise à la presse. Fabre qui récuse toutes les accusations portées contre lui, était absent à son procès comme au prononcé de la condamnation.